Avocats et professionnels s’unissent pour revendiquer l’indemnisation des pertes d’exploitation liées au coronavirus

un avocat à son bureau

Avocats et entreprises s’unissent pour revendiquer l’indemnisation des pertes d’exploitation liées au coronavirus. C’est du moins, l’objectif ultime de la plateforme d’action collective MysmartCab réunissant de nombreux assurés professionnels désireux obtenir gain de cause auprès des compagnies d’assurance qui, jusqu’ici, se positionnent sur le fait que la couverture pandémie ne fait pas partie de leur contrat.

Depuis l’apparition du coronavirus dans l’Hexagone, l’assurance professionnelle n’a pas cessé de faire parler d’elle. Du moins, en ce qui concerne la couverture liée la perte d’exploitation. Tout simplement parce que les points de vue divergent concernant ce type de garantie.

D’un côté, l’on voit les entreprises qui cherchent à se faire rembourser. De l’autre, il y a les compagnies d’assurances qui soutiennent que la prise en charge des conséquences d’une épidémie n’est pas de leur ressort.

Tout cela pour dire que la situation est quelque peu tendue dans ce domaine même si des efforts ont été constatés du côté des assureurs mettant sur pied différents dispositifs destinés à soutenir leurs clients. Ce qui semble insuffisant si l’on tient compte du fait qu’une plateforme d’action collective a été créée par un groupement d’avocats dans le but de contraindre les compagnies à indemniser leurs abonnés.

Des efforts jugés insuffisants

À titre de rappel, la FFA (fédération française de l’assurance) a dernièrement fait valoir que :

Depuis le commencement de la crise, des mesures exceptionnelles de solidarité ont été mises en place par le marché de l’assurance.

Pour étayer ces dires, la Fédération a d’ailleurs souligné que quelque 3,2 milliards d’euros y ont été investis. Ce, à travers différents mécanismes de soutien comme le fonds de solidarités (400 millions d’euros) mis en place par le gouvernement, les aides financières (850 millions d’euros) dédiées aux entreprises ou encore le milliard d’euros destiné au secteur du tourisme.

Mais d’après les constats, tout indique que ces efforts sont jugés insuffisants par les professionnels concernés. C’est du moins, de David Gerson, patron de deux restaurants situés dans la zone aéroportuaire de Blagnac qui a expliqué son cas en ces termes :

J’ai un de mes établissements qui réalisent 600 000 euros de chiffre d’affaires. La compagnie d’assurances m’a expliqué que le geste de solidarité pour ce restaurant serait de 500 euros et de 280 euros pour l’autre. C’est ça la réalité, c’est consternant.

David Gerson.

Et il faut dire qu’il n’est pas le seul à se retrouver dans la même situation que pour obtenir gain de cause, ils sont bien nombreux à décider d’unir leur force en rejoignant MysmartCab. Une plateforme d’action collective siégeant à Toulouse dont l’objectif est de lancer des actions destinées à forcer les assureurs à prendre leur responsabilité.

À noter que ce mouvement a été lancé par un groupe d’avocats où l’on retrouve Christophe Lèguevaques soulignant que :

Aujourd’hui, nous constatons qu’un mauvais traitement est réservé par un certain nombre de compagnies d’assurances à leurs assurés.

Christophe Lèguevaques.

Les revendications s’intensifient

À travers l’action collective que nous lançons, nous voulons montrer que l’union fait la force, que les assurances ont tout intérêt à négocier avec les professionnels pour indemniser leurs pertes liées à la crise sanitaire du Covid-19 s’ils ne veulent pas être attaqués devant les tribunaux.

C’est de cette manière que Christophe Lèguevaques a décrit le dessein de cette plateforme d’action collective qu’est MysmartCab en rajoutant que :

Nous ferons ensuite en septembre une proposition transactionnelle aux compagnies, si elles refusent nous lancerons une procédure collective.

Christophe Lèguevaques.

Ainsi, tout indique que les revendications s’intensifient concernant l’indemnisation des pertes d’exploitation engendrées par la crise sanitaire du coronavirus en notant que dans ce domaine, un restaurateur parisien a déjà obtenu gain de cause contre Axa.

Et comme si cela ne suffisait pas, cet avocat a aussi tenu à faire savoir qu’en cas d’échec, il entend impliquer le gouvernement dans cette lutte en l’incitant à décréter l’état de phénomène naturel considérant que cette épidémie en fait partie.

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