Les acteurs de l’assurance planchent sur la création d’une assurance « catastrophe » sanitaire

des professionnels de l'assurance

À la différence des catastrophes naturelles qui sont couvertes par des polices d’assurance précises, les épidémies virales, comme le coronavirus qui sévit actuellement, ne sont garanties par aucune couverture. Bercy, en concertation avec les acteurs du secteur, envisage aujourd’hui la mise en place d’un régime qui garantira la perte d’exploitation subie par les entreprises à la suite d’une crise sanitaire.

Un régime obligatoire pour les « catastrophes » sanitaires ?

Face à une situation inédite qui a occasionné le blocage presque total de l’économie mondiale, les entreprises font face à des pertes d’exploitation catastrophique. Et aucune assurance professionnelle ne prévoit de remboursement dans ce genre de situation, à la différence des catastrophes naturelles.

Face aux critiques des chefs d’entreprise qui réclament le remboursement au moins d’une partie des pertes, les assureurs, à l’instar de Florence Lustman (présidente de la FFA), affirment que

les entreprises victimes des impacts d’une pandémie n’ont pas la possibilité de bénéficier d’une assurance

Dès lors, l’État et les acteurs de l’assurance se mettent autour de la table pour trouver une solution globale. Certains suggèrent ainsi qu’une surprime devra s’ajouter à celle déjà perçue pour les catastrophes naturelles. Pour le sénateur Jean-Pierre Decool,

il est judicieux de transposer l’assurance calamité agricole pour les pandémies

Les 200 millions d’euros promis par les assureurs sont-ils suffisants ?

Pour aider les très petites entreprises (TPE) et les travailleurs indépendants à faire face aux pertes occasionnées par le Covid-19, les assureurs par l’intermédiaire de la Fédération française de l’Assurance ont promis de verser 200 millions d’euros à titre de participation pour le fonds de solidarité. Chaque entreprise bénéficiaire sera donc indemnisée à hauteur de 1 500 euros en fonction des préjudices subis.

Pour Bercy, cette participation des assureurs reste insuffisante. Le secteur envisage de réviser ce montant à 400 millions d’euros à la suite du discours d’Emmanuel Macron le 13 avril dernier, mais ce chiffre n’a pas encore été confirmé.

Pour aider les entreprises de l’Hexagone, Florence Lustman a affirmé que

chaque compagnie offrira une réduction sur les primes à payer, dans la limite des possibilités financières de chaque assureur
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