La pandémie de Covid-19 a paralysé l’économie avec l’arrêt de presque toutes les activités professionnelles. Les lieux publics tels que les salles de spectacles, les stades ou encore les bars et les restaurants font partie de ceux dont l’activité s’est stoppée net, sans alternative possible. Mais quelques établissements de restauration font figure de chanceux.
Dans la majorité des cas, les entreprises commerciales ne souscrivent pas de garantie sur les pertes d’exploitation en raison d’une pandémie.
Selon les explications de Florence Lustman, présidente de la FFA (Fédération française de l’assurance),
Les restaurants concernés par l’indemnisation proposée par BPCE IARD sont en réalité couverts pour les risques sanitaires, plus souvent associés à une intoxication alimentaire qu’à une pandémie.
Florence Lustman.
Mais dans le monde de l’assurance professionnelle, les termes des contrats sont souvent complexes et l’absence de clarification laisse le champ libre aux interprétations.
Important Les restaurateurs ayant souscrit une garantie pour le risque sanitaire devraient être indemnisés à hauteur de 70 % de leur marge brute.
Comme il semble acté que les restaurants resteront fermés jusqu’à fin mai (pas d’ouverture prévue pour le début du déconfinement), le bancassureur devra couvrir 3 mois d’inactivité. Ce qui porte à croire qu’il devra débourser plusieurs centaines de millions d’euros sur des contrats qui ne lui ont rapporté que 200 millions d’euros de primes environ.
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) salue l’initiative de BPCE IARD et invite les autres assureurs à en faire de même. Et les contrats ne concerneraient pas que les restaurants, mais également les hôtels, les cafés, les bars et même les discothèques. L’appel de l’UMIH est relayé par le syndicat des restaurateurs et de l’hôtellerie.
Comme il fallait s’y attendre, la requête des restaurateurs a été rejetée en bloc par la majorité des assureurs.
Selon ces derniers,
Cette indemnisation, qui se chiffrerait alors en milliards d’euros, va à l’encontre des règles régissant les mutuelles.
De plus, il s’agit d’une somme trop importante qu’ils ne seront pas en mesure d’assumer.