De l’argent frais est à la disposition des entreprises pour les aider à oxygéner leur trésorerie

sac d'euros

Épidémie virale attaquant essentiellement le système respiratoire de ses victimes humaines, le Covid-19 n’a pourtant pas manqué d’affaiblir l’immunité des entreprises en les privant de leur oxygène, la liquidité. Un problème de santé compris par le gouvernement que pour les aider, il a mis sur pied un système de prêt qui devrait soulager leur trésorerie.

De l’argent frais est à la disposition des entreprises pour les aider à oxygéner leur trésorerie. C’est l’une des bonnes nouvelles annoncées récemment par Bruno Le Maire à l’Assemblée. Le ministre de l’Économie a en effet déclaré la mise en place d’un système de financement destiné à permettre aux différentes structures actuellement affaiblies par le Covid-19 de disposer d’une ressource financière conséquente.

À travers une garantie de 300 milliards d’euros de crédit, le gouvernement tend ainsi la main aux professionnels à la recherche de liquidité en ces temps de crise engendrant une chute brutale de leurs recettes. Pour cela, ces derniers n’auront d’ailleurs qu’à souscrire auprès des établissements bancaires qui auront la charge de la distribution.

Un prêt exceptionnel pour une situation exceptionnelle

Une fois de plus, le crédit professionnel vient à la rescousse des entreprises. Tout simplement parce que le gouvernement a choisi ce type de service pour aider ces dernières à faire face aux conséquences du coronavirus sur leurs activités. Un prêt exceptionnel pour une situation exceptionnelle.

Concrètement, l’exécutif a proposé une garantie de 300 milliards auprès des banques pour les encourager à ouvrir les vannes de leurs offres d’emprunts. Un appel qui a été entendu par les opérateurs financiers si l’on croit la BPI (Banque publique d’investissement) déclarant que :

Nous allons mettre en place un pont aérien du cash.

Chargée de mener à bien cette mission auprès des établissements bancaires, la Banque publique d’investissement est en effet bien placée pour donner cette réponse. Après tout, elle sait que c’est à l’État qu’incombe de payer le coût du service à hauteur de 0,25 à 0,50% du montant emprunté et que c’est également à lui régler la facture en cas de défaut de remboursement. Toutefois, le PDG de cette institution financière a tenu à préciser que :

Les banques vont prendre en charge la plus grande partie de ces frais sur leurs charges d’exploitation.

Ainsi, tout indique que pouvoir public et institutions financières se donnent la main dans l’accomplissement de cette tâche dont l’objectif principal est d’éviter les dépôts de bilan en série maintenant que le chiffre d’affaires des entrepreneurs est en chute libre. Au ministre Bruno Le Maire d’ajouter :

Nous voulons à tout prix éviter que les grandes entreprises reconstituent leur trésorerie en ne payant pas leurs fournisseurs ce qui entraînerait un effet domino.

Bruno Le Maire.

Chaque entreprise y trouvera son compte

S’agissant d’une mesure d’urgence, cette garantie de l’État de 300 milliards d’euros est destinée à toutes les structures entrepreneuriales qu’importe leur taille. C’est du moins ce qu’a tenu à préciser Nicolas Dufourcq, PDG de la BPI qui s’est exprimé en ces termes :

Il n’y aura pas de sélection.

Nicolas Dufourcq.

Qu’il s’agisse d’ETI, de PME, de TPE, d’artisans ou autres, les intéressés peuvent ainsi se rapprocher des agences bancaires pour déposer leur demande en gardant à l’esprit qu’ils auront moins d’une semaine pour patienter et recevoir une réponse positive. Aussi, ces derniers doivent savoir que cette offre leur sera accordée dans des conditions des plus avantageuses en sachant que :

  • Le montant du prêt peut aller jusqu’à 25% de leur dernier chiffre d’affaires ;
  • Il n’y aura pas de garanties ou d’hypothèque à présenter ;
  • Le taux annuel du crédit est limité à 1,5% ;
  • La durée de remboursement peut être étalée jusqu’à 6 ans.

En ce qui concerne ce dernier point, il faut préciser que l’emprunteur bénéficie d’une grande liberté si l’on croit Frédéric Oudéa, président de la FBF (Fédération bancaire française) qui a tenu à préciser que :

Il n'aura rien à rembourser avant un an. Au bout de ces douze mois, il aura à décider. Soit de rembourser immédiatement, soit progressivement en prolongeant son prêt jusqu'à cinq ans de plus.

Frédéric Oudéa.

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