Après-crise du coronavirus : les observateurs ne sont pas optimistes pour les entreprises

Il semble désormais inéluctable, pour les entreprises du monde entier, que 2020 sera l’année du trou d’air. Dans le meilleur des cas, les analystes tablent sur une relance des activités à partir du troisième trimestre. Ce qui parait insuffisant pour dégager une marge bénéficiaire, voire pour faire face aux dettes. Sur le plan macroéconomique, 68 pays sont sous la menace d’une récession.

Les entreprises américaines plus exposées que d’autres

Motivés par les conditions d’emprunt très favorables de l’année dernière, entreprises et particuliers ont emprunté en masse. Le crédit professionnel était le principal outil pour satisfaire les besoins en fond de roulement. À l’époque, malgré un niveau d’endettement élevé, rien ne laissait présager que les entreprises se retrouveraient en grande difficulté.

À cause du Covid-19 et l’arrêt d’activité qui s’est ensuivi, les entreprises américaines sont aujourd’hui menacées de faillite, encore plus que leurs homologues européens. Elles sont victimes de leur indépendance.

Important En effet, le gouvernement américain ne propose que très peu d’aides. Par exemple, aux États-Unis, aucun dispositif n’est mis en place pour soutenir les entreprises en cas de chômage partiel.

Autre facteur faisant que les entreprises situées outre-Atlantique sont plus exposées au risque de défaillance, leur constitution même, ou plus précisément, leur maillage. Un ensemble de petites structures est plus vulnérable aux difficultés financières puisque, déjà en temps normal, chaque maillon ne présente qu’une faible rentabilité.

Si, comme l’espèrent les observateurs, les entreprises se remettent à tourner à partir du troisième trimestre, le taux de défaillance des entreprises atteindra 39 % au pays de l’Oncle Sam. Le Royaume-Uni sera à peine plus épargné avec 33 %.

Même avec 15 % de taux de défaillance, la France accuse le coup, puisqu’il s’agit d’une augmentation conséquente en l’espace d’une année. Les entreprises allemandes pourraient être les moins touchées. Les analystes prévoient un taux de défaillance d’à peine 11 %.

Une crise sanitaire à l’échelle planétaire

Il est question d’un virus microscopique, mais outre les vies humaines qu’il a emportées dans son sillage, le coronavirus va impacter gravement sur l’économie mondiale.

Le PIB dans le monde devrait enregistrer un repli de -1,3 % et, selon les estimations des analystes, 68 pays devraient entrer en récession. À titre de comparaison, en 2019, ils n’étaient que 11.

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