L’avenir de l’assurance chômage est désormais entre les mains de l’exécutif

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Désormais, il est du devoir du gouvernement d’adopter les mesures nécessaires liées à la réforme de l’assurance chômage. D’ailleurs, l’exécutif en a d’ores et déjà planifié la méthode et le calendrier. Mais en attendant sa publication, la ministre du Travail a laissé entendre une éventuelle retouche au niveau des allocations destinées aux cadres supérieurs.

En mettant en échec leurs négociations, le patronat et les syndicats ont laissé passer leur chance d’apporter leur touche à la réforme de l’assurance chômage. Ces derniers n’ont pas trouvé un terrain d’entente quant à l’instauration d’un bonus-malus visant à pénaliser le recours aux contrats de courte durée.

Ainsi, ces partenaires sociaux ont laissé la place au pouvoir public qui a désormais le devoir d’en définir les règles par décret.

Et puisque l’objectif principal de cette mesure est de permettre au gouvernement de réaliser des économies de 3 à 3,9 milliards d’euros d’ici trois ans, il s’intéresse essentiellement sur les allocations des cadres pour y parvenir. C’est du moins, l’une des pistes qu’il compte explorer si l’on tient compte de l’annonce effectuée récemment par la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Les cadres sont au cœur du sujet

Dans le cadre de la réforme de l’Unedic, le gouvernement entend réaliser des économies en misant essentiellement sur les allocations de chômage.

D’après ce qu’il a laissé croire, par le biais de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, il s’intéresse particulièrement à un profil déterminé de travailleurs, les cadres supérieurs pour en faire son principal levier qui lui permettrait de mener à bien son projet.

Il faut croire qu’il ne s’agit pas là d’un choix hasardeux si l’on se réfère aux critères qui ont mené à cet aboutissement. Ces derniers seraient en effet, les plus aptes à trouver un emploi dans l’optique où ils font l’objet d’un licenciement.

Pour preuve, ils sont très peu nombreux (4%) à faire face à une période d’inactivité par rapport à l’ensemble de la population qui affiche un taux moyen élevé à 9%.

La résurrection d’une ancienne piste est envisageable

La question sur la réforme de ce type d’assurance professionnelle lié au chômage ne date pas d’hier. Elle était déjà sur le tapis depuis septembre de l’année dernière quand la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le premier ministre, Édouard Philippe ont proposé l’éventuelle mise en place d’une dégressivité des allocations.

Depuis, cette proposition a été écartée par les syndicats, mais également par le patronat représenté par la CFDT et la CFE-CGC qui se sont d’ailleurs montrées particulièrement hostiles à l’idée. Mais puisque ces partenaires sociaux n’ont pas réussi à trouver d’autres alternatives, la résurrection de cette ancienne piste est envisageable.

Ainsi, la limite de 4 PSS (plafonds de la sécurité sociale) actuellement appliquée aux salaires bruts pour des indemnités mensuelles plafonnées à 7700 euros pourrait être revue à la baisse avec deux options. Soit :

• À 3 PSS pour permettre à l’État d’économiser 137 millions d’euros par an ; • À 2 PSS pour permettre à l’État d’économiser 285 millions d’euros par an.

En ce qui concerne cette dernière ligne, les allocations les plus élevées seront limitées à 4800 euros.

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