L’aversion au risque empêche les Français de se lancer dans l’entrepreneuriat

Homme d'affaires envisagent avoir pour traverser la corde raide

Dans l’Hexagone, ce n’est pas l’envie de créer une entreprise qui manque auprès des Français. D’ailleurs, ils sont nombreux à entretenir cette idée. Seulement, ils sont aussi fourmillants à ne pas franchir le seuil et la peur de l’échec en serait la cause principale. C’est du moins, ce qu’a pu découvrir l’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) en portant ses études sur ce sujet.

Dernièrement, l’esprit d’entreprendre de la population française a été le thème principal de l’enquête menée par ADIE, un organisme prêteur spécialisé dans le microcrédit. Avec l’aide de l’Institut Think, cette association s’est approchée de 2 000 individus afin d’en connaître leur avis.

Ainsi, il en ressort que pour des raisons différentes notamment à cause des idées reçues, la majorité des enquêtés ont trop peur de créer leur entreprise, malgré une envie flagrante de s’y lancer. Une aversion qu’ADIE estime légitime en tenant compte des difficultés réelles auxquelles les éventuels entrepreneurs doivent faire face pour y parvenir, mais qu’elle juge également de surmontable.

Deux Français sur trois ne franchiront pas le cap

Sur les 2 000 Français interrogés quant à leur envie de créer leur propre entreprise, deux tiers ne franchiront pas le cap. Leur volonté serait principalement atténuée par des aprioris.

En ce qui concerne le fonds de roulement, par exemple, les rumeurs veulent qu’investir moins de 10 000 euros représente un risque majeur pour le futur entrepreneur. Et d’après les enquêtes d’ADIE, 64% des personnes questionnées adhèrent à cette idée. Pour une bonne partie d’entre eux (59%), la seule pensée que les formalités sont trop complexes suffit à leur faire changer d’avis.

Il se trouve également que 50% des consultés estiment que l’âge a quelque chose à y voir. Ils pensent en effet que la fourchette idéale pour s’y lancer est entre 25 à 50 ans en rajoutant que les hommes ont plus de chance de réussir que les femmes. Ce qui pourrait être un fait réel puisque 40% de ces dernières sont convaincues que leur chance d’y parvenir est infime.

Toutefois, il faut préciser qu’un individu évalué sur trois serait prêt à relever le défi, mais avec ces idées reçues qui assombrissent leur jugement, leur nombre est réduit de moitié.

ADIE donne son avis face à la situation

Important Il est évident que les problèmes de capitaux et la complexité des formalités sont les principaux remparts qui empêchent la majorité des Français à se lancer dans l’entrepreneuriat. L’association pour le droit à l’initiative économique en est d’ailleurs consciente bien qu’elle soit persuadée que la situation est quelque peu exagérée.

En tant que spécialiste en financement d’entreprise, notamment pour les TPME en phase de lancement, cet organisme estime même que ces difficultés ne devraient pas être considérées comme une entrave majeure.

Et puisque l’absence de diplôme a aussi été mentionnée comme étant une entrave, cet expert en microcrédit tient à rassurer tous ceux qui ont ce type de projet dans les collimateurs. Il avoue en effet qu’un quart de ses emprunteurs n’est pas diplômés. Pourtant, ils s’en sortent très bien dans l’accomplissement de leur dessein et parviennent à développer au mieux leurs activités.

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