Face aux changements climatiques qui menacent la planète, de nombreuses solutions sont imaginées afin d’en limiter l’étendue. La finance verte est l’un des différents outils jugés capables d’y parvenir en permettant à la transition énergétique de se développer dans les meilleures conditions. Après tout, elle est soutenue par différents acteurs de poids qui ont allié leur force pour garantir sa croissance.
L’essor de l’investissement vert et responsable n’est plus à redire, surtout depuis que le président du Conseil de stabilité financière a mis en avant les risques systémiques liés aux dérèglements climatiques qui menacent la planète.
Ainsi, le sort du globe repose en partie entre les mains de la finance verte qui est devenue un levier non négligeable dans l’accélération de la transition énergétique, grâce à différents outils de financement.
Et dans ce domaine, le green bond, un mode d’emprunt obligataire non bancaire arrive à séduire plus d’un. En effet, différentes entreprises de grande envergure se sont alliées afin d’en faire leur principale stratégie financière.
La dégradation du climat est désormais un sujet sensible qui intéresse un bon nombre d’acteurs. C’est pourquoi, certaines banques centrales, des investisseurs, des fonds de pension, des banques, des gestionnaires d’actifs ou des assureurs se sont unis afin d’en limiter les dégâts.
Ainsi, neuf entreprises se sont alliées pour permettre au « Corporate Forum on Sustainable Finance » de voir le jour en décembre 2017 suite à un sommet organisé Emmanuel Macron. À Xavier Girre, un des signataires d’expliquer la raison principale de cette union :
Nous partageons la même conception du rôle positif que peuvent jouer les entreprises dans la lutte contre le changement climatique, et du rôle central de la finance verte.
En signant cette alliance, ces opérateurs se sont engagés à intégrer les obligations environnementales au cœur de leur stratégie financière. Et il faut croire que cette initiative n’a pas attendu longtemps pour se développer puisqu’actuellement, le nombre des adhérents à ce groupe a presque doublé (16) pour représenter les deux tiers des obligations vertes en Europe.
Le financement des entreprises disposées à accélérer la transition énergétique est la raison principale qui motive le « Corporate Forum on Sustainable Finance » ainsi que les autres organismes de ce genre. Pour cela, cette entité a fait du green bond son arme de pointe qui d’après Xavier Girre sert à :
Financer de nouveaux investissements de production hydrauliques, solaires ou éoliens, sur lesquelles nous nous engageons à un reporting concernant, entre autres, les émissions de CO2 évitées.
En ce qui concerne EDF, l’entreprise française d’électricité sous la responsabilité de ce directeur financier par exemple, ses émissions obligataires de 4,5 milliards d’euros permettent, chaque année, d’éviter 4,2 millions de tonnes de gaz à effet de serre de polluer l’atmosphère.
Mais puisqu’il s’agit d’un système d’emprunt non bancaire, le green bond permet également aux entrepreneurs de combler leurs besoins de trésorerie comme pour le cas d’EDF qui en a ressorti 50 milliards d’euros de fonds.
