Certaines entreprises puisent leur force dans les opérations de croissance externe

graphique croissance economique

Pour certaines entreprises, l’entrée en bourse est une option comme une autre pour développer leurs activités en misant essentiellement sur les opérations de croissance externe. Et il semblerait que cette stratégie est plutôt efficace si l’on tient compte de leurs performances enregistrées ces dernières années auprès de la plateforme de transaction Euronext Growth.

Depuis sa création en 2005, le marché paneuropéen Euronext Growth s’est donné pour mission d’aider les PME et les ETI dans leur acclimatation boursière notamment en ce qui concerne les opérations de croissance externe. C’est ce qui a incité Societex à se pencher sur ce sujet afin d’en déterminer l’efficacité en matière de développement économique et boursier.

Ainsi, ce baromètre s’est penché sur l’état de santé de 192 entreprises cotées sur ce site. Et il en ressort que les résultats de la majorité d’entre elles (121) ont été plus qu’encourageants en notant que parmi les structures étudiées, 180 sont de souche française.

Les opérations externes valorisent les actions boursières

Faute de ressources financières adéquates, de nombreuses ETI et PME n’arrivent pas à accéder à un marché boursier réglementé. Toutefois, d’autres alternatives comme le site de transaction Euronext Growth peuvent les aider à accéder à la cotation d’une manière simplifiée. Ainsi, ces entreprises ont la chance de mener des opérations externes en se rangeant auprès des sociétés acquisitives.

Et il se trouve que ce choix est bénéfique si l’on croit Emmanuel Dampoux de chez Societex :

« Les dirigeants essayent d’acheter sur la base de multiples inférieurs [en termes de capitalisation des fonds propres, des bénéfices ou du chiffre d'affaires par exemple, NDLR] à ceux de leur entreprise cotée et une fois que les sociétés acquises sont consolidées, cela crée mécaniquement de la valeur ».

Emmanuel Dampoux.

Pour preuve, les structures ayant choisi cette option sont parvenues à multiplier par 1,4 à 1,8 leur capitalisation boursière si les autres se sont contentés de 0,8 à 0,9 fois. Quant aux actions, la réussite est aussi au rendez-vous depuis près d’une décennie. Soit :

  • Une surperformance moyenne de 5 % entre 2008 et 2018 par rapport à celles qui n'ont pas utilisé le levier de la croissance externe ;
  • Une surperformance de 16 % sur les trois dernières années.

Le chiffre d’affaires optimisé

Depuis leur entrée en Bourse et jusqu’à l’horizon 2018, les sociétés acquisitives ont optimisé leur chiffre d’affaires à hauteur de 48% que pour la plupart d’entre elles, le besoin de recourir à une ressource extérieure comme le prêt professionnel pour financer leur besoin est devenu obsolète.

Ce qui est loin d’être le cas pour celles qui ne se sont pas lancées dans les opérations externes, dont la recette moyenne enregistrée durant cette période, est limité à 14%.

Une situation qui a conduit Emmanuel Dampoux à conclure que :

« C'est un accélérateur de croissance. Les entreprises qui ont mené 10 acquisitions depuis leur IPO mettent deux fois moins de temps entre chaque opération ».

Emmanuel Dampoux.

Toutefois, cet expert de chez Societex tient à préciser que :

« Toutes les acquisitions ne créent pas de la valeur. Il peut y avoir de vraies déceptions, malgré les analyses qui peuvent être menées en amont ».

Emmanuel Dampoux.

Retour au de page