Les entreprises ne veulent pas payer les indemnités journalières d’arrêt-maladie

ensemble de pilules de médicaments

30 milliards d'économies pour 2022. Telle est la somme que la Sécurité sociale doit réaliser afin de contribuer à la réduction des dépenses budgétaires. Mais face à l’augmentation du nombre de jours afférent aux arrêts-maladies en France, le gouvernement décide d’agir. Il projette de basculer les charges vers les employeurs. En effet, les entreprises refusent de supporter le coût de ces indemnités journalières. D’ailleurs, leurs représentants, ont fait appel au Premier ministre Edouard Philippe. Cette charge supplémentaire coûtera 900 millions d’euros et risquera de pénaliser la compétitivité des entreprises.

Le projet de loi établi par le gouvernement annonce que les employeurs devront supporter des charges équivalentes à quatre jours d’arrêt-maladie lorsque l’arrêt n’excède pas huit jours. Les jours de carence ne sont pas concernés.

Cette démarche vise à réaliser des économies, afin de financer le grand plan de transformation de la santé. En effet, l’exécutif prévoit de se « concerter » avec les partenaires sociaux à ce sujet.

Les patrons du Mouvement des entreprises de France (Medef) et de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement.

Il en est de même pour l'Union des entreprises de proximité (U2P) qui a également adressé une lettre à Edouard Philippe en guise de protestation. Les syndicats, dont notamment la Force ouvrière (FO), contestent aussi le projet en question.

Le patronat demande au Premier ministre de « surseoir » au projet

Actuellement, la Sécurité sociale rembourse le salarié à raison de 50% de son salaire, au-delà de 3 jours de délai de carence.

Mais le gouvernement compte basculer 4 jours d'indemnisation de la Sécurité sociale vers les entreprises, concernant les arrêts de moins de 8 jours. L’idée est de réduire les dépenses, sachant que les salariés partent de plus en plus tard à la retraite. En effet, le patronat et les syndicats s’opposent fermement à ce projet.

La compétitivité des entreprises est mise en jeu

Inacceptable est le désengagement de l'Assurance-maladie, selon les dirigeants d’entreprise. Toujours est-il que cette disposition visant à financer la Sécurité sociale s’oppose à la volonté du gouvernement de faciliter l’accès au financement entreprise. En effet, cette mesure va à l’encontre de la politique servant à restaurer la compétitivité des sociétés.

Le Medef, la CPME et l'U2P ripostent contre ce projet du gouvernement, sachant que les charges de l’entreprise risquent d’augmenter de près d'un milliard d'euros.

Sa compétitivité peut être menacée, au point qu’elle se débarrassera des salariés les plus fragiles. De plus, ce basculement ne règle nullement la question des pratiques de prescriptions médicales.

10 milliards d’euros d’économies à réaliser

Matignon tient à réaliser des économies. Celles-ci permettront de financer le grand plan de transformation de la santé qui a été prévu pour la rentrée. Le financement du volet hôpital requiert d’importantes marges de manœuvre.

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