Faible progression du commerce en ligne en Afrique

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La récente conférence organisée par l’Union africaine à Nairobi a été consacrée au développement du commerce en ligne en Afrique. L’avenir du secteur dépend essentiellement des financements disponibles et de la règlementation au niveau du continent. Le partenariat avec les géants mondiaux de l’e-commerce pourrait représenter un moyen d’élargir les plateformes de vente en ligne africaines.

Le commerce en ligne africain face à de nombreux défis

Important L’Afrique représente seulement 3 % du commerce mondial.

L’e-commerce pourrait devenir un moyen de changer la donne avec 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires estimés en 2014, et 75 milliards de dollars prévus pour 2025. Toutefois, il existe de nombreux obstacles à franchir.

Outre la fracture numérique et la formation, le financement local constitue un des principaux freins au développement du commerce en ligne sur le continent. L’investissement privé fait défaut, d’où la nécessité d’une incitation de la part de l’État.

La logistique pose également problème, au niveau national aussi bien que régional.

Important Ceci explique le faible poids du commerce inter-africain qui représente seulement 18 % des échanges du continent.

Nécessité d’une exploitation judicieuse des données clients

L’État peut aider les acteurs du e-commerce en mettant en place un régime d’imposition plus favorable, y compris pour le crédit professionnel.

Sinon, le développement du commerce en ligne passera également par l’exploitation du big data, accompagnée d’une règlementation spécifique concernant l’usage et la protection des données personnelles. À ce titre, certains spécialistes avancent l’utilité d’une réplication des données des Africains pour les rendre disponibles au niveau national et ainsi mieux les valoriser.

La collaboration avec les leaders mondiaux pourrait aussi aider l’e-commerce africain à s’épanouir. En effet, selon Sid Boubekeur, consultant auprès de l’UA :

e-Bay et Amazon peuvent investir jusqu’à 30 millions dans des partenariats en vue d’établir des plateformes de distribution.

Sid Boubekeur.

Toutefois, les plateformes de vente en ligne africaines semblent promises à une concentration au profit de grands groupes.

Côté règlementation, l’UA prévoit de mettre en place une législation commune pour réglementer le commerce en ligne au niveau continental. Le sommet de 2020 sera l’occasion de proposer un projet complet à ce sujet.

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