Où les jeunes diplômes veulent-ils travailler ?

Etudiante en réflexion

Deloitte vient de publier son sixième baromètre annuel concernant les aspirations des jeunes diplômés. Les résultats confirment leur désir d’autonomie, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils ne souhaitent travailler ni pour un groupe du CAC 40 ni pour une start-up. En revanche, ils veulent bien en fonder une…

Faible intérêt pour les grands groupes et les start-ups

Les participants à l’enquête ne sont que 11 % à vouloir s’engager dans un grand groupe, et 10 %, dans une start-up. Même les géants Google, Apple, Facebook, Amazon, devenus des sociétés mythiques, ne recueillent que 5 % des suffrages. Les pourcentages sont nettement supérieurs pour les entreprises de taille intermédiaire (29 % des réponses), les petites et moyennes entreprises (24 %) et les entreprises familiales (13 %).

Pour les experts du cabinet, les réponses révèlent une part d’autocensure, car les jeunes ont conscience que les chances d’intégrer les GAFA en France sont limitées. Quant aux startups, 90 % n’ont aucune envie d’y travailler, seulement en être leur créateur.

Interrogés sur un éventuel projet de monter un jour leur propre affaire, 48 % ont répondu par l’affirmative. 6 % envisagent de le concrétiser dans les 12 mois à venir, 9 % d’ici trois ans, de quoi soutenir la demande de prêt professionnel.

Les jeunes plébiscitent l’autonomie et un travail qui a « du sens »

Confrontés à une liste de manières de travailler pour une entreprise, 44 % des jeunes diplômés interrogés par Deloitte trouvent le statut d’indépendant « très important » ou « plutôt important ». Quant à être salarié, 78 % d’entre eux souhaitent « être autonome et choisir ses missions tout en respectant l’alignement stratégique de l’entreprise ». Enfin, si 59 % sont intéressés par le télétravail, 87 % jugent « très important » d’avoir des horaires flexibles.

L’expatriation n’attire que peu de jeunes

Selon le baromètre, seuls 16 % des sondés voient leur avenir professionnel hors de l’Hexagone. Parmi ceux tentés par l’expatriation, 55 % veulent limiter cette étape de leur carrière à cinq ans. 11 % sont prêts à travailler à l’étranger pendant 6 à 10 ans tandis que 5 % y envisagent l’ensemble de leur carrière.

Pour autant, ces jeunes qui rêvent d’ailleurs ne souhaitent pas traverser le globe : 67 % préfèrent rester en Europe, loin devant l’Océanie (15) et l’Asie (9 %).

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