Le Maroc s’attend à une hausse notable du nombre de crédits d’entreprise en 2020

calculs des crédits

De la même manière que tous les pays frappés par l’épidémie de Covid-19, le Maroc assiste à une augmentation significative des demandes de financement d’urgence de la part des entreprises. Cette année, la Caisse centrale de garantie du royaume prévoit de traiter jusqu’à trois fois plus de prêts professionnels que la normale.

La pandémie de Covid-19, en plus d’être une grave crise sanitaire, s’attaque aussi à l’ensemble du système économique des pays touchés. L’exemple du Maroc illustre parfaitement l’impact de cette catastrophe sur les finances des États… et des entreprises.

Selon les prévisions du directeur de la Caisse centrale de garantie marocaine, le royaume anticipe une augmentation importante du nombre de crédits d’entreprises cette année. La longue période de cessation d’activité imposée par les restrictions sanitaires a mis à mal la trésorerie des opérateurs économiques du pays. Ces derniers se sont donc rués vers les solutions de financement qui leur permettent de survivre en attendant la reprise.

Le soutien crucial de la BERD et de la CCG

Pendant la crise, la période de fermeture administrative et la reprise des plus timides ont mis à rude épreuve les entreprises. En manque de cash, ces dernières ont dû emprunter pour financer leur besoin en fond de roulement, à travers les dispositifs exceptionnels mis en place par la CCG.

L’État a aussi déployé une panoplie de mesures fiscales dans le but de soulager les entreprises et les aider à reprendre leurs activités dans des conditions optimales.

D’autres organismes sont également intervenus, à l’instar de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ou BERD. Face à l’urgence de la situation de plusieurs sociétés, cette institution a élaboré des solutions destinées à appuyer les projets d’investissement des entrepreneurs, mais pas seulement.

Les formules créées par la BERD apportent également une réponse concrète aux problématiques liées à :

  • l’encaissement des revenus ;
  • les retards de paiement des fournisseurs ;
  • l’absence de flux de liquidités des entreprises commerçantes.

Important Ces solutions prennent la forme de lignes de crédit à court terme qui peuvent être mobilisables en ligne.

D’autres outils se concentrent sur les partenariats publics privés autour de projets d’énergies vertes et des technologies de télécommunications et d’optimisation des infrastructures du pays.

Une activité de crédit trois fois plus importante

Même si les partenaires internationaux sont intervenus, la Caisse centrale de garanties a fourni l’essentiel des efforts de soutien aux entreprises pendant la crise. Dès les premières semaines suivant le confinement, la CCG a instauré des mécanismes d’aide à la trésorerie, dont « Damane Oxygène ».

Puis, au moment de la reprise, des formules comme « Damane Relance » ont pris la relève. Ce dispositif cible en particulier les acteurs de l’immobilier, de l’hôtellerie et du tourisme, ces secteurs ayant été les plus marqués par la crise.

La garantie fournie par « Damane Relance » permet aux entreprises de souscrire un prêt de 7 ans assorti d’un différé de 2 ans pour financer leur BFR. Ces deux mécanismes semblent rencontrer un grand succès auprès des entrepreneurs, si l’on se fie aux chiffres révélés par Hicham Zanati Serghini, le directeur général de la CCG.

La Caisse s’attend effectivement à boucler l’exercice 2020 avec 85 000 à 86 000 prêts en plus, soit une activité trois fois supérieure à une année « normale ».

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