Les dirigeants d’entreprise se doivent de rester positifs, malgré une incertitude grandissante face au reconfinement

une femme en pleins calculs

Après le confinement, la grande majorité des dirigeants d’entreprise était convaincue que la relance rapide des activités était possible. Mais il faut dire que cette vague d’optimisme a été de courte durée puisqu’il a fallu que le reconfinement fasse son entrée pour changer la donne et remettre le compteur à zéro.

Depuis le début de la crise et notamment durant le confinement, le souci principal des TPE, des PME ou des ETI était de faire en sorte que la santé financière de l’entreprise ne soit pas affectée. Et il faut dire qu’elles sont bien nombreuses à tenir le coup notamment grâce aux dispositifs d’aides leur permettant de disposer d’assez de liquidités pour répondre à leur besoin de trésorerie dans les meilleures conditions.

Une bataille de gagnée, sauf que la guerre a tendance à se prolonger avec le reconfinement qui a vite fait de semer l’inquiétude auprès de la majorité dirigeants cependant conscients qu’ils se doivent de garder un esprit positif.

L’inquiétude reprend le dessus

Après avoir retrouvé un semblant de normalité et nous être projetés dans l’après-Covid, nous retournons à la case départ, en étant passés par la case prison, c’est-à-dire avec plus de passifs.

C’est avec cette phrase qu’un chef d’entreprise résume l’état d’esprit actuel des TPME et des ETI face au reconfinement. Une façon pour ce dirigeant de dire que l’inquiétude reprend le dessus auprès de la majorité. Un avis partagé par un autre responsable ajoutant que :

On observe chez les chefs d’entreprise un moral à la baisse et une fatigue prononcée. Beaucoup ont mis un gros coup de collier pour rattraper le chiffre d’affaires perdu au printemps.

Une situation qui intervient, alors que leur optimisme était à son apogée sur la période d’après le confinement selon une étude récente démontrant que :

  • 71% des patrons d’ETI anticipaient un retour rapide à la normale contre 49% auprès TPE et des PME ;
  • 58% des dirigeants qui avaient des projets d’embauches avant crise envisageaient de maintenir leur objectif.

Des défis supplémentaires pour les chefs d’entreprise

Avec la deuxième vague de confinement, les patrons d’entreprise savent que le besoin de trésorerie n’est plus le principal défi à relever. Ils sont conscients qu’ils se doivent de donner l’exemple, malgré les inquiétudes. À l’un d’eux d’ajouter :

En tant que dirigeant, il nous faut rester positifs et rassurer, pour aider l’équipe à garder le cap.

Ils s’accordent également à dire que face à l’adversité, la meilleure façon de ne pas sombrer et de disposer d’une trésorerie bien solide en espérant que pour leur salut, les formes exceptionnelles de crédit professionnel comme le PGE soient prolongées. Mais c’est loin d’être suffisant selon certains observateurs conseillant certaines attitudes que les concernés pourraient adopter. À savoir :

  • Accepter les incertitudes sans basculer dans l’attentisme ;
  • Concentrer les efforts sur les essentiels et conserver les investissements clés ;
  • Faire preuve de discernement dans la gestion des budgets et des effectifs.

Et la liste est longue, mais pour résumer, un spécialiste en conseil auprès des PME et des TPE a tenu à souligner que :

Lorsque l’on n’a pas l’esprit au clair, il vaut mieux différer une décision importante. On ne peut pas se permettre d’être moins affûté dans ces moments-là.
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