Avec l’entrée en vigueur de la deuxième vague de confinement, l’on serait tenté de penser que le taux de factures impayées auprès des entreprises allait reprendre de plus belle. Mais il suffit de porter un regard sur les résultats d’une enquête publiée récemment pour se persuader que le signal de départ n’est pas encore lancé.
Dans le cadre de ses enquêtes destinées à mesurer l’impact du reconfinement sur le taux de factures impayées en France, le baromètre Sidetrad a mené une enquête auprès des entreprises tricolores sur la période de fin octobre au 9 novembre 2020. Une initiative qui a permis à ce cabinet d’étude de découvrir que par rapport à la première semaine de confinement, la situation s’est nettement améliorée pour la deuxième mesure de restriction.
Un démarrage plutôt encourageant pour les dirigeants qui, en ces temps de crise, se doivent de disposer d’assez de liquidités à portée de mains pour répondre essentiellement au besoin de trésorerie de leur société. Cet aboutissement plutôt positif, ils le doivent à différents facteurs.
Selon le rapport de Sidetrad, la dégradation n’était pas encore au rendez-vous à la date du 9 novembre dernier en ce qui concerne le taux de factures impayées en France.
Pour étayer ces dires, le baromètre a démontré que depuis l’entrée en vigueur du reconfinement, le taux des impayés n’a progressé que de 9% par rapport à son niveau d’avant-crise qui était de 19% pour s’établir à 21%. Ce qui serait une bonne nouvelle selon les auteurs de cette étude précisant que durant le confinement, cette progression a atteint son apogée en touchant la barre des 31%.
Dans les détails, ils ont en outre précisé que ce léger accroissement constaté au 9 novembre 2020 concerne essentiellement les secteurs les plus touchés à l’instar du commerce de détail, de l’agroalimentaire, de l’assurance, de l’immobilier et de la finance affichant une augmentation globale de 52%.
Ce qui est loin d’être le cas pour la filière télécommunication et information roulant à contresens avec une baisse de 42% essentiellement portée par l’essor des recours à la digitalisation des services pour limiter la propagation du coronavirus.
Aux yeux des analystes de Sidetrad, la légère hausse de 9% enregistrée au 9 novembre est certes une bonne nouvelle. Toutefois, ils ont tenu à préciser que :
On ne peut malheureusement exclure que la situation se dégrade sensiblement dans les semaines à venir.
Ce, en prenant compte des éléments majeurs comme :
Soit, autant de facteurs qui pourraient faire basculer la balance, mais en attendant, les entrepreneurs peuvent compter sur différents leviers pour garder l’équilibre essentiellement, grâce aux règles plus souples du reconfinement, mais également aux dispositifs d’aides comme :
À Sidetrad d’ajouter :
L’économie n’est pas à l’arrêt complet, le PIB a rebondi de 18% au 3ème trimestre et les entreprises ont eu le temps de s’organiser, notamment en ce qui concerne le travail à distance.