Les restaurateurs estiment que la suppression des aides est encore trop tôt pour les entreprises des grandes métropoles

 un restaurateur

Les restaurateurs estiment que la suppression des aides est encore trop tôt pour les entreprises des grandes métropoles. C’est du moins, l’avis du collectif Restons ouverts qui, à travers Stéphane Manigoldn, son cofondateur qui a récemment donné son avis sur le sujet en mettant en exergue les différentes raisons faisant penser qu’une telle éventualité peut être fatale pour les acteurs concernés.

Maintenant que l’heure de la reprise a sonné, le gouvernement estime qu’il est temps de procéder à la suppression progressive des dispositifs de soutien dédiés aux entreprises dans le but de permettre à ces dernières de répondre à leur besoin de trésorerie dans les meilleures conditions face à la baisse de leurs revenus.

Profitant d’une réunion avec le patronat et les syndicats, l’exécutif a d’ailleurs fait savoir que dès le mois de juin, des décisions seront adoptées en ce qui concerne la prise en charge du chômage partiel et que par la suite, ce serait le tour du Fonds de solidarité.

Ce qui ne serait pas pour jouer pour l’avantage des entreprises des grandes métropoles selon le collectif Restons ouverts estimant qu’une telle décision est encore trop tôt.

La fin progressive des aides amorcée

Comme susmentionné, le gouvernement a fait part de sa décision de procéder à la suppression progressive des dispositifs d’aides dédiés aux entreprises pour faire face à la crise en précisant dans ce sens que pour l’heure, le PGE en est exclu. Ce, pour la simple raison que sa durée a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2021 offrant, ainsi un délai de 6 mois supplémentaires aux structures désireuses de bénéficier des avantages de cette forme exceptionnelle de crédit professionnel.

Ainsi, il serait utile de rappeler que dans un premier temps, ce changement concernera la prise en charge du chômage partiel désormais sous une forme moins généreuse depuis juin en passant de 40 % à 15 % pour les structures qui n’étaient pas concernées par les fermetures administratives.

Une situation qui devrait par la suite s’étendre sur d’autres mesures comme le Fonds de Solidarité selon Bruno Le Maire, ministre de l'Économie précisant cependant que :

Il n’est pas question d’abandonner les entreprises en difficulté, celles qui risquent des faillites dans les mois prochains.

Bruno Le Maire

Les restaurateurs tentent de se faire entendre

Pour les restaurateurs, cette déclaration du ministre de l’Économie est certes perçue comme porteuse d’espoir étant donné que leur domaine d’activité est en tête de liste des filières les plus impactées par la crise. Mais pour mettre toutes les chances de leur côté d’être exclus de la liste des acteurs concernés par les éventuels changements, ils ont jugé bon de faire remarquer que :

La fin du chômage partiel et du fonds de solidarité ne tombe pas au bon moment.

C’est du moins, l’avis de Stéphane Manigoldn ajoutant que cette situation concerne principalement les grandes villes en illustrant dans ce sens que :

Dès la mi-juillet, Paris va se vider, les habitants n'ont qu'une envie c'est de partir sur le littoral, il va donc y avoir une absence de chiffre d'affaires et une absence de constitution de trésorerie de façon générale dans les grandes métropoles.

Stéphane Manigoldn

À travers son cofondateur, le collectif des restaurateurs estime ainsi qu’en ce qui les acteurs concernés, il est encore trop tôt pour mettre fin aux dispositifs d’aides pour deux raisons principales :

  • Le tourisme n'est pas encore de retour ;
  • Les entreprises se sont fortement fragilisées et endettées.

Concernant ce dernier point M. Manigoldn a d’ailleurs souligné que :

Les 100 milliards de prêts garantis par l'État qui ont été accordés ce n'est pas une subvention, c'est de la dette, ce qui veut dire que nous sommes tous à fond en termes d'endettement et que demain, au moindre pépin, ça craque.

Stéphane Manigoldn

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