Des protocoles sanitaires renforcés accompagnent la reprise des croisières au port de Marseille Fos

gel hydroalcoolique

Après l’hôtellerie et la restauration, c’est maintenant le tour des navires de croisière de prendre le large. Une bonne nouvelle pour les acteurs du domaine en précisant dans ce sens qu’en ce qui concerne le port de Marseille Fos, des mesures ont été prises pour accompagner cette reprise par des protocoles sanitaires renforcés.

Juillet 2021 fera partie intégrante de l’une des périodes les plus marquantes de l’histoire de la navigation maritime française. Simplement parce qu’après 17 mois de suspension, les navires de croisières sont autorisés à accoster dans les ports.

Marseille Fos n’échappe à la règle et autant dire que c’est un soulagement pour les acteurs concernés qui peuvent renouer avec leurs activités et ainsi augmenter leur chance de satisfaire leur besoin de trésorerie mis à mal durant des mois face à l’effondrement des revenus.

La raison les incitant à faire des protocoles sanitaires une priorité absolue afin d’assurer une relance en parfaite condition.

La priorité aux protocoles sanitaires

Après 17 mois d’arrêt d’activité, les acteurs concernés par cette réouverture ont intérêt à tout faire pour éviter une nouvelle fermeture suite à une nouvelle recrudescence de contaminations. Raison pour laquelle, ces derniers ont fait des protocoles sanitaires, une priorité absolue.

À Hervé Martel, président du directoire du Port de Marseille Fos de préciser en ce qui concerne les mesures prises à l’embarcadère :

Le port de Marseille Fos a déployé des mesures plus sécurisées que ne nous l’impose la réglementation française et européenne.

Hervé Martel

Et la liste des dispositions prises est longue, mais ce responsable a énuméré quelques-unes :

  • Désinfection renforcée des espaces collectifs ;
  • Brigade de « chiens anti-Covid-19 » pour repérer les passagers fiévreux ;
  • Recherche des traces de virus dans les eaux usées du navire ;
  • Autorisation d’accostage simultané d’un maximum de deux navires.

Du côté des embarcations, la prudence est aussi de mise avec :

  • La réalisation d’un test RT-PCR moléculaire au moins 5 heures avant l’embarquement ;
  • Le check-in des passagers qui se doivent de remplir une « autocertification » de leurs conditions de santé ; • La prise de température ;
  • Le port de masque ; • La jauge des navires réduite de moitié ;
  • Le service des buffets uniquement à table ;
  • Limitation des temps d’occupation de la piscine ;

Des excursions très encadrées (bus désinfectés, conducteurs et guides testés, sélection minutieuse des sites de visites…)

Au directeur général France de Costa Croisières d’ajouter :

Impossible d’embarquer ou de rembarquer en cas de manquement à ces règles.

Hervé Martel

La relance ralentie

En choisissant d’accorder la priorité aux protocoles sanitaires, les acteurs de la filière croisière sont certes conscients que cette décision aurait des répercussions sur la relance qui prendra plus de temps que prévu pour retrouver son dynamisme.

Pour le dire, il suffit de porter un regard sur le fait que pour cette saison, seules 36 escales sont programmées, alors que sur la période d’avant-crise, ce nombre trônait à 531 en prenant en exemple le niveau record établi en 2018.

Nul besoin d’être un spécialiste pour ainsi deviner que le port de Marseille Fos qui a pour habitude d’accueillir 2 millions de passagers par ans se doit de s’attendre à une baisse de plus de la moitié. Ce serait également le cas pour les quelque 375 millions d’euros de revenus enregistrés en temps normal qui devraient suivre le même rythme.

Reste à savoir si cette stratégie aurait aussi des impacts négatifs en matière d’embauche étant donné qu’en l’absence de restrictions sanitaires, le secteur générait 3000 emplois sur l’ensemble du territoire.

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