Le marché de l’emploi reprend de la vigueur

 femme en entreprise

Le marché du travail a été fortement paralysé par la crise sanitaire, mais il remonte la pente de manière progressive depuis le mois de mars. La Direction statistique du ministère du Travail estime ainsi que l’économie française semble prête à repartir de plus belle, sauf si l’épidémie flambe de nouveau.

Pendant un peu plus d’un an, l’économie française et mondiale a tourné au ralenti à cause des mesures de confinement et des restrictions sanitaires visant à couper la chaîne de transmission du Covid-19. Sur cette période, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi a fortement augmenté, reflétant la situation difficile dans laquelle se trouve le marché de l’emploi.

Après des mois d’attente, des signes de retour à la normale semblent apparaître en mai, avec une baisse significative du nombre de chômeurs sans activité. De leur côté, les entreprises commencent à réembaucher et sont plus nombreuses à exclure l’éventualité d’un plan de sauvegarde de l’emploi.

La menace d’un PSE s’éloigne pour plusieurs entreprises

Confrontées depuis des mois à des difficultés à financer leur besoin de trésorerie par manque d’activités, les entreprises retrouvent progressivement un rythme « normal ». Selon la Dares – la Direction statistique du ministère du Travail –, les employeurs en France se montrent plus confiants depuis mai. 37 % d’entre eux excluent de lancer un plan de sauvegarde de l’emploi en 2021 et en 2022. C’est 11 points de plus par rapport aux chiffres de mars.

Cette évolution nette, surtout dans le secteur de l’hébergement-restauration, indique que la reprise de l’économie nationale est bien en marche et pourrait ne plus s’arrêter, sauf si l’épidémie revient.

Important Autre signal fort : les entreprises sont plus nombreuses à s’estimer à l’abri du risque de PSE dans les prochains mois.

Début juin, ces entreprises qui pensent être sorties d’affaires emploient plus des deux tiers des salariés.

Cela ne signifie pas que la crainte d’un plan de sauvegarde de l’emploi a totalement disparu. Les employeurs qui estiment que celui-ci est probable, possible, prévu ou déjà fait, représentent 4 % des salariés début juin. Ce chiffre montre malgré tout une amélioration par rapport aux mois précédents, où la part des employés sous la menace d’un PSE était de 7 % en avril et mars et 5 % en mai.

Un nombre de chômeurs comparable aux niveaux d’avant-crise

Dans le mois suivant la déclaration de l’épidémie en France, le nombre de chômeurs inscrits dans les trois catégories de Pôle emploi a franchi la barre des 6 millions. Durant l’année écoulée, les chiffres ont fait le yoyo au rythme des entrées et sorties de confinement – notamment en août 2020 et en janvier dernier.

La courbe affiche finalement une tendance relativement stable depuis mars : le nombre de chômeurs sans activité – inscrits en catégorie A – a baissé de 143 000 pour s’établir à 3,73 millions. Cela correspond à une baisse de 3,5 % par rapport au mois précédent, une amélioration jamais vue avant la crise selon la Dares.

Le redémarrage de l’économie a aussi permis à d’autres chômeurs de reprendre une activité relativement longue. Les effectifs de la catégorie B – chômeurs qui travaillent moins de 78 heures par mois – ont ainsi augmenté de 40 000 en mai, et ceux de la catégorie C – chômeurs qui exercent une activité professionnelle pendant plus de 78 heures par mois – ont progressé de 54 600. Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en mai a baissé de 39 000, toutes catégories confondues.

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