La France face au défi des réallocations sectorielles après la crise

pièce de monnaie

La fin de la crise du Covid-19 commence lentement à se dessiner à l’horizon, même si les incertitudes liées aux variants laissent craindre de nouveaux tours de vis. En parallèle, l’économie se relève doucement. Avec cette reprise, le gouvernement doit gérer la délicate question de la redistribution des emplois détruits durant la pandémie.

En un peu plus d’un an, la crise sanitaire a porté un coup dur à presque tous les secteurs d’activité, surtout :

  • L’hôtellerie-restauration ;
  • Le transport ;
  • L’événementiel ;
  • L’industrie manufacturière.

L’épidémie est directement responsable de milliers de suppressions d’emplois, rendus nécessaires par l’absence d’activités durant les confinements et sous la contrainte des restrictions sanitaires. Maintenant que l’économie reprend progressivement, plusieurs secteurs ont de fortes chances de ne pas renouer avec leur activité d’avant-crise. Plusieurs postes détruits durant l’année écoulée ne seront donc pas récupérés. Aussi, l’État aura fort à faire pour accompagner les entreprises et les salariés dans les réallocations de ces emplois.

Optimiser la redistribution d’emplois par la formation

Alors que la reprise pointe le bout de son nez, les entreprises ont de moins en moins de problèmes à gérer leur besoin de trésorerie. En revanche, elles doivent composer avec une activité encore trop faible pour espérer récupérer tous les postes détruits pendant la crise. Pour toutes les personnes et sociétés concernées par ce problème, la direction générale du Trésor recommande d’intensifier les efforts d’accompagnement et de formation des moins qualifiés. Ce conseil s’adresse en particulier aux salariés des services administratifs, de l’industrie, du commerce et de l’hébergement-restauration.

ImportantCes efforts sont nécessaires pour acquérir ou renforcer des compétences très recherchées dans d’autres secteurs créateurs d’emplois.

Le Trésor suggère aussi de mettre en place des mesures qui amélioreront l’attractivité des métiers en tension, tels que ceux dans le domaine de la :

  • Santé (aide-soignant, infirmier ou encore médecin) ;
  • Construction (ouvriers qualifiés dans l’industrie ou dans le bâtiment).

Ce conseil concerne plus les pouvoirs publics, les organismes partenaires et les employeurs, qui ont la responsabilité de mieux informer les salariés et les demandeurs d’emploi sur les opportunités de travail dans leur région et sur l’ensemble du territoire national. Le Trésor estime en effet que les mobilités géographiques seront aussi déterminantes dans le succès des réallocations sectorielles.

Mieux comparer et réorienter les compétences

Selon l’étude du Trésor, plus de 296 000 emplois salariés ont été détruits durant la crise sanitaire. Une partie de ces postes ne seront pas récupérés, à cause des bouleversements profonds provoqués par la pandémie, dont la généralisation du télétravail et la baisse progressive des voyages d’affaires. Les travailleurs concernés seront donc obligés de se réorienter dans d’autres secteurs d’activité créateurs d’emploi, qu’ils ne maîtrisent pas forcément.

Néanmoins, selon la direction générale du Trésor, les compétences recherchées dans les secteurs créateurs d’emploi (santé, construction, enseignement, etc.) sont sensiblement les mêmes que celles mobilisées dans les secteurs destructeurs d’emploi. Elles s’articulent autour de :

  • L’utilisation des technologies de l’information ;
  • La gestion des commandes ;
  • Le management.

Dans tous les cas, les salariés auront toujours besoin de se former pour rester compétitifs et réussir après leur réallocation.

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