Dans une récente publication, l’Observatoire du financement des entreprises rapporte une amélioration de la situation financière des PME au cours de ces cinq dernières années. Dans un contexte de taux bas et de modalités d’emprunt plus souples, les entreprises ont pu accéder facilement aux financements nécessaires pour soutenir leur croissance.
En 2019, la situation économique et financière des petites et moyennes entreprises présente une nette amélioration en comparaison à ce qui était observé cinq ans plus tôt. Les ratios comptables sont toutefois loin d’avoir retrouvé leurs niveaux d’avant-crise.
« Un léger fléchissement a été constaté au cours de l’année 2018, mais celui-ci n’a pas duré. Les mouvements sociaux des gilets jaunes n’ont pas affecté de manière significative les activités des PME et TPE »,
Précise le rapport.
Important L’accès au financement n’a jamais été aussi simple pour cette catégorie d’entreprise.
Les observateurs estiment d’ailleurs qu’
« À l’avenir, il serait difficile de dépasser les taux d’accès au crédit de ces cinq dernières années ».
À titre d’illustration, rien que pour l’année 2019, 90 % des professionnels ayant demandé un crédit bancaire pour financer leur besoin en trésorerie ont obtenu satisfaction. Ce taux s'établit à 95 % pour les demandes de crédit d’investissement.
Chez les entreprises de moins de 10 employés, ce taux de satisfaction des demandes de financement atteint :
Des niveaux relativement élevés sachant que 15 % des TPE font face à des difficultés financières et que 20 % d’entre elles présentent des fonds propres nuls ou négatifs.
Ces dernières années, la question du financement s’est vue petit à petit reléguée à l’arrière-plan des préoccupations des dirigeants d’entreprise. Elle se retrouve ainsi au quatrième rang après la réglementation et la recherche de clients. La disponibilité des compétences arrive en tête de liste des soucis des chefs d’entreprise.
À la différence des grandes entreprises qui s’endettent le plus souvent auprès des marchés financiers, les PME et TPE françaises recourent principalement au financement bancaire qui constitue 85 % de leurs dettes.
Le non-respect des échéances de règlement des factures demeure en revanche un problème majeur qui affecte la situation économique et financière des entreprises. Le durcissement des pénalités et la possibilité de publier l’identité des débiteurs insolvables n’ont apparemment pas suffi à dissuader les mauvais payeurs.
