La Société Générale révèle sa stratégie africaine pour les cinq prochaines années

capture ecran site Société Générale

Fin novembre dernier à Dakar, le groupe Société Générale a présenté sa stratégie pour l’Afrique sur les cinq années à venir. Sur cette période, il entend renforcer son appui aux entreprises, formelles ou non. Dans cette optique, plusieurs actions seront mises en place pour établir une relation forte avec les sociétés de petite et moyenne taille.

Faciliter l’accès au crédit pour les professionnels

Pour les cinq prochaines années, la Société Générale vise une hausse des encours de crédit aux PME de l’ordre de 4 milliards d’euros. Pour y parvenir, le groupe mise sur quelques mesures phares, dont le développement du leasing et des solutions d’affacturage, ainsi que la proximité et l’innovation.

À noter qu’en Afrique Subsaharienne, le marché du retail bancaire est loin d’être conquis.

Important Le taux de bancarisation est encore faible avec une moyenne de 20 %.

La conquête n’est cependant pas facile. En effet, les marchés subsahariens se caractérisent par l’importance du secteur informel.

Ainsi, en plus des stratégies bancaires classiques, les banques rivalisent d’imagination et de créativité pour séduire le chaland.

Depuis 2013, la Société Générale s’efforce de conquérir cette population d’entreprise. À travers sa structure Manko, elle octroie des prêts professionnels aux acteurs du secteur informel.

Elle se base par ailleurs sur les transactions financières qui s’opèrent sur leurs comptes pour assurer la sécurité de l’opération.

Établir une relation de proximité

La Société Générale mise également sur la proximité, et va jusqu’à déployer des agents à moto qui se rapprocheront des futurs clients pour leur proposer les produits et services. Encore en phase de test au Sénégal, l’idée sera reproduite dans d’autres pays africains en cas de succès.

Le coût du risque constitue l’indicateur de réussite. La banque estime ce coût sur les marchés subsahariens à 70 points de base en moyenne. Dans les détails, il s’établit entre 100 et 150 points chez les particuliers, et s’élève à 40 pour les PME, un niveau jugé trop bas.

Proposer des solutions innovantes

Important Autre spécificité des marchés subsahariens : l’accès au crédit bancaire demeure une problématique majeure pour les petits commerces, qui occupent pourtant une place essentielle dans l’économie.

Pour remédier à ce problème, une startup incubée par le Lab Innovation de la Société Générale a développé un outil de comptabilité simplifiée dédiée aux petits commerçants pour les aider dans la gestion des mouvements d’argent dans leurs caisses ou sur leur compte.

Baptisée Keiwa, l’application permet aux petits commerces :

  • d’enregistrer de manière plus simple leurs opérations quotidiennes ;
  • d’élaborer ainsi un bilan d’exploitation.

Un document exigé par les établissements bancaires lors de demandes de prêts et qui, pourtant, fait défaut à beaucoup de petits commerces, rendant impossible leur accès au financement.

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