Bpifrance lance Build-up International pour soutenir l’internationalisation des PME françaises

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Investir à l’étranger n’est pas toujours la priorité pour les PME familiales en Hexagone. Afin de les convaincre, Bpifrance s’est équipé d’un nouveau véhicule d’investissement. Évalué à 200 millions d’euros, ce fonds de la banque publique a été baptisé « Build-up International » et servira à financer une quinzaine d’actions sur les cinq années à venir.

200 millions d’euros, tel est le montant du fonds nouvellement levé par Bpifrance afin d’attirer les PME françaises à investir à l’étranger. Ce véhicule d’investissement appelé « Build-up International » a alors pour vocation de permettre aux ETI et aux PME familiales de co-investir avec Bpifrance dans le cadre de projets à l’international.

Entre 10 et 15 opérations seront financées. Il faut savoir que les entreprises ciblées sont celles dont le chiffre d’affaires est situé entre 20 millions et 1,5 milliard d’euros. Bpifrance estime que cette initiative n’est pas sans risque, mais non moins nécessaire.

Build-up International, nouveau fonds créé par Bpifrance

Co-investir avec les PME françaises afin de les convaincre de se lancer à l’étranger, tel est l’objectif de Bpifrance à travers Build-up International. Celui qui gère ce véhicule de financement nouvellement créé, Guillaume Mortelier, explique :

« C'est un véhicule qui pourra prendre une participation directement dans une co-entreprise à l'étranger ou dans l'entreprise achetée par une PME française. Il y a une demande de PME et d'ETI qui cherchent des partenaires solides pour grandir à l'international, certaines d'entre elles sont familiales et ne veulent pas ouvrir leur capital à des fonds d'investissement pour financer leur croissance ».

Guillaume Mortelier.

Une démarche ambitieuse

Ce nouveau fonds, composé de quelque 200 millions d’euros, servira ainsi à accompagner les entreprises françaises dans leurs démarches d’investissement à l’étranger.

D’après les informations données par la banque publique, cette enveloppe devrait permettre de financer une quinzaine d’opérations d’investissement à l’étranger.

Bpifrance explique d’ailleurs que la banque publique a un rôle à jouer, dans la mesure où aucun acteur privé ne se propose à l’effectuer en raison des risques encourus. M. Mortelier l’a précisé :

« Il n'y a pas d'acteurs privés qui font ce que l'on fait. Ce segment est risqué et inconfortable. En tant qu'acteur public nous avions donc une légitimité à agir ».

Guillaume Mortelier

Créer des opportunités aux PME françaises

Bon nombre de sociétés françaises ont des projets d’internationalisation, mais qu’elles ne réalisent jamais faute de moyens. En effet, il fallait penser au besoin de trésorerie, à la recherche et développement et bien d’autres détails. C’est le cas d’une entreprise familiale dans l’aéronautique, Potez.

Antoine Potez raconte la situation de cette entreprise que son arrière-grand-père a créée :

« Nous sommes une société familiale et nous vivons actuellement une transmission d'une génération à une autre. Ce n'était pas le moment d'ouvrir notre capital, mais nous souhaitions financer une acquisition importante en Espagne ».

Antoine Potez.

Il faut préciser que les entreprises ciblées par Bpifrance dans ce véhicule d’investissement sont celles dont le chiffre d’affaires est estimé entre 20 millions d’euros et 1,5 milliard d’euros.

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