Les entreprises françaises apprécient l’affacturage pour combler leur trésorerie

getsion de tresorerie en entreprise

La moitié des grandes sociétés s’intéressent aujourd’hui à l’optimisation du besoin en fonds de roulement alors que 25 % d’entre elles en sont insensibles. Ces dernières ne possèdent donc ni une politique ni des objectifs concrets pour y parvenir. Quoi qu’il en soit, le découvert bancaire est une solution de financement de prédilection.

L’affacturage se répand de plus en plus au sein des entreprises. Tous types de société s’y intéressent aujourd’hui. Elle se trouve même à la deuxième position pour répondre au besoin de fonds.

Or, pour la tenue de la trésorerie, l’envoi des prévisions de décaissement n’est pas encore tout à fait un réflexe chez les approvisionneurs. Si 16 % des directions des achats le font, 41% n’en pratiquent même pas.

Quant à l’esprit de liquidité, 44% des organismes ne possèdent pas de structure efficace prévoyant la pratique de la « culture cash ». Leur système ne permet pas de faire des échanges sur le cycle de vente. En effet, il manque de corrélation entre les commerciaux, la direction des ventes, et le service de trésorerie.

Le suivi des factures préserve la trésorerie

Un laisser-aller sur les délais de paiement ou sur la durée de rotation des stocks agit inévitablement sur les liquidités de l’entreprise. Pourtant, ces éléments sont aussi significatifs les uns que les autres pour l’optimisation de la trésorerie. D’où la nécessité du suivi des factures.

En tenant compte de leur importance, 78% des sociétés contrôlent actuellement leur nombre de jours de crédits clients. Par ailleurs, 54% des entités ont recours au « crédit manager » afin de maîtriser les ventes non réglées ainsi que les commandes en cours.

Entre autres, 63 % des organismes retracent leurs factures par le délai moyen de paiement des fournisseurs, traduit en nombre de jour. Il s’agit de la pratique la plus répandue dans les établissements qui réalisent jusqu’à 5 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Toutefois, ce contrôle se fait en dehors de la trésorerie pour 46% des cas.

Si 79 % des grandes entreprises possèdent aujourd’hui les moyens nécessaires pour suivre leurs factures de vente et d’achat, le cabinet de conseil Redbridge regrette que la digitalisation des factures ne soit pas systématique. Et ce, malgré son atout à accélérer les encaissements et les décaissements.

L’affacturage gagne du terrain

Alors que le découvert bancaire est pratiqué par 70% d’entreprises, le « reverse factoring » est en plein essor auprès de 28% des organisations. Il serait le deuxième instrument choisi par les sociétés afin de financer leur besoin en fonds de roulement. D’ailleurs, Redbridge envisage que :

« Dès à présent, à moyen terme, cet outil pourrait être le plus utilisé après le découvert ».

Grégoire de Blignières, conseiller en financements du cabinet a remarqué une évolution annuelle de 8,4% sur le marché de l’affacturage, l’année dernière. Et cette tendance a atteint les 9% pendant les trois premiers mois de 2018.

Ce qui signifie que sa pratique intéresse de plus en plus les entrepreneurs qui veulent subvenir à leurBFR. Des plus grands groupes aux plus petites enseignes trouvent de l’avantage à cette solution de financement dédiée aux profils risqués.

Outre ces éléments, la cession Dailly, les cartes d’achat, le financement des stocks, la titrisation ainsi que l’escompte dynamique sont également utilisés par les entreprises même s’ils sont moins réputés.

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