Le troisième trimestre est plutôt décevant pour Vallourec

La machine de découpage de laser de fibre coupera le tuyau en acier

Pour Vallourec, le troisième trimestre 2018 rime avec déception. Cette période est un passage douloureux pour cette entreprise française spécialisée dans la fabrication de tubes en acier sans soudure destinés aux marchés de l’énergie. Du moins, si l’on se réfère à ses différents indicateurs de performance ou bien à l’état de santé de sa trésorerie.

Volume de production à la baisse, chiffre d’affaires décroissant, perte nette significative… autant dire que Vallourec n’était pas au mieux de sa forme entre juillet et septembre de cette année. Elle est d’ailleurs bien loin des objectifs de performance qu’elle s’est fixés.

Pour preuve, les résultats qu’elle a enregistrés durant cette saison n’affichent que des chiffres négatifs. Et d’après les observateurs, ce repli serait étroitement lié au ralentissement de la demande aux États-Unis.

S’ajoutant à cela, l’enseigne éprouve également des problèmes considérables au niveau de sa trésorerie, suite à des dépenses non négligeables. Une situation qui ne fait qu’accroître son taux d’endettement.

Des résultats au-delà des prévisions

Il faut croire que la performance de Vallourec dépend de l’état de santé du marché international, notamment celui des États-Unis. Et en anticipant la baisse des demandes de la part de cette nation, le groupe s’attendait à des aboutissements relativement négatifs entre juillet et septembre. Ainsi, ses analystes s’étaient préparés à ne récolter qu’un chiffre d’affaires (CA) de 1,1 milliard d’euros avec un BAIIDA de 55 millions d’euros tout en essuyant une perte nette de 48 millions d’euros.

Seulement, les résultats au troisième trimestre ont indiqué des chiffres encore plus alarmants. À commencer par la baisse de 0,9% de ses volumes d’expédition qui se sont établis à 583 000 tonnes. Avec cette décroissance, le CA de l’entreprise a reculé de 0,3% pour lui permettre de ne réunir que 964 millions d’euros.

Quant à la perte nette, elle a dépassé de 44 millions d’euros les prévisions pour s’établir à 92 millions d’euros réduisant ainsi à néant le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA).

Plus endettée que jamais

2,09 milliards d’euros, c’est le montant de la dette nette de Vallourec enregistrée au 30 septembre 2018 si elle était à 1,93 milliard d’euros trois mois plus tôt et à 1,54 milliard d’euros en décembre 2017. Tout cela pour dire que l’enseigne est plus endettée que jamais. Les analystes du groupe en sont d’ailleurs conscients si l’on tient compte de leur observation :

« La dette représentait environ 54% de la valeur de l’entreprise ».

Cette situation se reflète au niveau de ses finances dont le flux s’est retrouvé à 153 millions d’euros en dessous du seuil négatif. Une fois de plus les estimations de Vallourec étaient faussées en établissant une baisse moyenne de 7 millions d’euros.

Toutefois, il faut préciser que si la société en est arrivée là, c’était pour combler son besoin de trésorerie destiné à optimiser le développement de ses activités. Et ce, rien que pour les neuf derniers mois de cette année dont la majorité (80 millions) a été dépensée entre juillet et septembre.

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