L’univers de la fintech compte un nombre croissant d’acteurs, qui investissent des segments très divers. Après le prêt et les services de paiement, ils commencent à se tourner vers l’affacturage, un marché en plein essor encore dominé par quelques mastodontes qui financement chaque année près de 250 milliards d’euros de factures.
L’explosion du marché de l’affacturage n’attire pas que les géants. De jeunes startups se lancent dans ce métier, comme les Français Finexkap et Créancio, mais aussi la société belge Edebex, qui depuis peu, opère également dans l’Hexagone.
Sur le principe, ces jeunes pousses dynamiques aussi se proposent de répondre aux besoins de trésorerie à court terme des entreprises en contrepartie de la cession de factures clients. Mais contrairement aux poids lourds du secteur, elles privilégient les TPE et PME ainsi que les travailleurs indépendants.
Par ailleurs, elles ne sont rattachées à aucun groupe bancaire pour leur refinancement. Enfin, parce qu’il s’agit de fintech, les jeunes factors misent sur les outils technologiques et la souplesse qu’ils leur offrent.
Chez Finexkap, comme l’explique Cédric Teissier, son cofondateur, même si le client choisit de ne céder qu’une seule facture, le financement est possible. Pour une première opération, l’étude du dossier, les vérifications nécessaires et la mise à disposition des fonds requièrent entre 48 et 72 heures. Par la suite, lorsque la relation est établie, il faut moins de 24 heures pour débloquer les fonds.
Si les jeunes loups de l’affacturage ne se laissent pas impressionner par les chiffres des géants, ils ont de gros efforts à faire pour toucher les clients ciblés. Pour cela, chacun se crée son réseau. Avant de débarquer en France, Edebex a pris soin de prendre pour partenaires quelque soixante cabinets de courtage. De son côté, Créancio a conclu un partenariat avec le réseau de cabinets d’audit indépendants Baker Tilly France.
Finexkap s’est distinguée pour sa part en s’associant avec le célèbre éditeur de logiciels de comptabilité Sage pour lancer en fin 2016 une offre conjointe dénommée « Clic and Cash ».
Grâce à cette solution, un simple clic sur un bouton dédié intégré au logiciel de gestion permet au comptable d’une petite entreprise de demander le financement d’une facture. Avec cette opération, Finexkap ambitionne de financer entre 150 et 200 millions d’euros en 2017.
